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Le mot du Président aux conseillers ordinaux |
Chers collègues, chers amis,
Je tiens à m’adresser spécifiquement à vous, conseillers ordinaux, avec qui nous partageons le même engagement et la même détermination à moderniser notre institution. Comme vous le savez nous avons trois priorités pour notre institution dans les mois à venir : la transparence financière comme clé de modernisation ; l’accompagnement des médecins comme fil rouge de l’année 2020 ; la poursuite d’une plus grande efficacité dans nos missions comme preuve de notre utilité, au service des médecins.
La publication du rapport de la Cour des Comptes, en fin d’année dernière, fut pour nous tous une épreuve. Une épreuve pour les médecins, qui ont pu s’interroger sur leur Ordre, son rôle, son intégrité. Une épreuve pour vous, élus départementaux, régionaux et nationaux, qui vous êtes engagés pour servir la profession et qui affrontez depuis deux mois les critiques et les sarcasmes. Une épreuve pour moi-même et l’équipe qui m’entoure, qui avons placé dès 2013 notre mission sous le signe de la transformation de l’institution.
Vous le savez, dans l’épreuve, il y a deux lignes possibles : baisser les bras ou se battre. Ne rien changer ou accélérer. Se diviser ou se rassembler.
Devrions-nous baisser les bras malgré tout le travail que nous avons mené ensemble, au niveau national et territorial ? Malgré la reconnaissance que nous avons atteint aujourd’hui des pouvoirs publics et du monde médical ? Malgré le dialogue que nous avons renoué avec les médecins ? Non, je ne me résigne pas à ce que tous nos efforts soient passés sous silence. Depuis deux mois, avec le soutien de beaucoup d’entre vous, le CNOM a choisi de se battre pour l’Ordre, pour notre honneur, pour notre action. C’est pour cela que nous avons réfuté, quand elles étaient excessives et contestables sur le fond et sur la forme, les critiques qui nous étaient adressées.
Faudrait-il pour autant ne rien changer ? Nous avons, au contraire, choisi d’accélérer. Accélérer la mise en œuvre de certaines recommandations de la Cour des Comptes, lorsqu’elles sont légitimes. Accélérer dans l’exercice de nos missions. Accélérer la réforme de notre gestion. C’est ainsi que nous avons conduit des procédures disciplinaires lorsqu’il fallait le faire, et que la session qui s’est réunie début février, après le rapport de la commission d’enquête installée à ma demande le 10 décembre, a choisi de transmettre au disciplinaire le cas de quatre de nos collègues, élus ou anciens élus. J’ai également obtenu quitus de notre conseil pour transmettre un signalement au procureur de la République de Paris, dans le cadre des dispositions de l’article 40 du code de procédure pénale. Nous avons également agi en déférant ou signalant des faits susceptibles d’être en infraction visant des responsables départementaux et ou régionaux.
Dans ces circonstances, devons-nous céder à la division ? Certainement pas. J’ai toujours considéré que ma mission était de rassembler l’institution autour de notre mission, rassembler l’institution dans sa transformation et sa modernisation. Si la critique est saine et légitime, et que le CNOM n’a jamais hésité à ouvrir sans tabou les débats, je souhaite que nous continuions, plus que jamais, à agir ensemble, dans le dialogue, dans la plus grande cohésion, pour l’Ordre et pour nos confrères.
Nous devons être intransigeants dans les responsabilités qui nous sont confiés. Pour cela, nous devons véritablement nous engager dans la voie de la transparence, à tous les échelons. Cette voie ne peut avoir d’autre issue que la réussite. D’ici 2022, nous aurons réalisé, j’en suis convaincu, la transformation de notre institution.
Dr. Patrick Bouet |
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